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23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 00:00

 

 

Papier radio :

 

           Une piscine, un centre commercial, un rond-point fleuri parfaitement entretenu. Et pourtant, nous ne sommes pas dans un quelconque pays occidental. Nous sommes à  Mahale Adulim, la plus grande colonie de peuplement juif de Cisjordanie. Dans les faubourgs Est de Jérusalem, elle compte  30 000 habitants. En 2005, le gouvernement Sharon a donné son feu vert à la création de 3 500 logements supplémentaires.

     Pourtant, la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens  ne date pas d’hier. C’est en 1967, trois mois après la guerre de six jours, que le gouvernement israélien donne son appui à l’installation de colons juifs au Gush Etzion,  au Sud de Jérusalem. 1967 marque un tournant : c’est le moment où les sionistes religieux s’imposent comme promoteurs de la colonisation. A partir de cette date, le nombre de colons ne cesse d’augmenter.

            En 1975, la colonie de Mahale Adulim ets créée par un groupe fondamentaliste juif. À l'origine, c’est un "camp de travail" de 22 familles juives ultra-ortodoxes, établi sans autorisation formelle du gouvernement mais avec l'appui du ministre de la défense travailliste Shimon Peres.

Conservateurs ou travaillistes au pouvoir, la colonisation va son train au cours des décennies suivantes.

 

           Les gouvernements dirigés par Itzhak Rabin et Shimon Pérès  couvrent la création d’une cinquantaine de colonies en Cisjordanie. La droite donne un formidable essor à la colonisation, mais elle se poursuit après les accords d’Oslo de 1993.

 

Sous Ariel Sharon, le nombre de colons atteint 250 000 en Cisjordanie.

 

 

 

         Pour Idith Zertal, historienne israélienne,  le but de la colonisation est la fragmentation du corps national palestinien. Elle parle de territoire palestinien en miettes. Et effectivement, la Cisjordanie est rongée de colonies israéliennes allant de quelques dizaines de maisons à des villes entières, depuis le Nord près de Jénine jusqu’au Sud à Hébron.

        Ces colonies sont contraires à la Convention de Genève, qui interdit à une puissance occupante d’installer ses nationaux sur le territoire occupé.      

        Au contraire, les territoires colonisés sont soumis à la loi israélienne, et parcourus d‘un réseau de routes et d’autoroutes réservées aux Israéliens. A Mahale Adulim, un  tunnel permet même aux colons  d’aller travailler à Jérusalem sans traverser les banlieues arabes de Jérusalem. Tout un symbole d’incompréhension  et de rejet mutuel.

 

 

 

 

 

 

 

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