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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 16:04

Pour la quatrième année consécutive, le Secours Populaire français organise « l’été des bouquins solidaires », un projet visant à donner accès aux livres aux enfants oubliés des vacances. En partenariat avec la maison d’éditions pour enfants Rue du monde, le recueil « Contes  de l’olivier » de Catherine Gendrin et Judith Gueyfier leur sera offert. Il regroupe 18 récits issus des traditions juives ou arabes autour du symbole de paix de l’olivier. Pour deux livres achetés en librairie, un troisième sera offert au Secours Populaire.

Julien Lauprêtre dirige le Secours Populaire français depuis plus de 50 ans. Il explique la philosophie qui sous-tend ce projet.

 livre.jpg

De quel constat est partie l’initiative « l’été des bouquins solidaires » ?

 

Le Front Populaire français accorde une grande importance à tout ce qui touche à la culture. Le manque d’accès à la culture est synonyme de repli sur soi et de misère approfondie. Les gens qui viennent au Secours Populaire viennent demander de quoi manger et s’habiller, ils ne demandent pas à aller au théâtre ou à la bibliothèque. Nous voulons donc permettre aux enfants issus de ces familles de se voir offrir des livres.

La première fois que nous avons organisé une distribution de livres sur une plage, nous pensions en retrouver déchirés partout. Mais non ! L’intérêt des enfants était très grand. A la fin de la journée, l’un d’eux est venu me voir et m’a dit « Je peux vraiment le garder ? ». Ce livre était souvent le premier qui rentrait dans leur maison.

 

Constatez-vous une aggravation de la misère culturelle en France ?

 

Oui, sans aucun doute. Il est très difficile de faire aller les gens au théâtre, même quand on leur offre des places gratuites ou avec une toute petite participation financière. Ils ont peur de ne pas être habillés correctement, peur du regard des autres, peur de ne rien comprendre. Avec la lecture, c’est la même chose ! Il est donc essentiel de faciliter l’accès à la culture, qui reste un monde à part pour beaucoup de gens. « Les vacances, c’est pas du luxe » est un de nos slogans. On pourrait ajouter « et la lecture non plus ! ».

 

Qui sont les enfants qui vont bénéficier de cette initiative ?

 

Les livres vont être distribués pendant la journée des oubliés des vacances. Cette année, nous allons faire partir plus de 50 000 enfants en vacances, originaires de toute la France. Les franciliens iront au Touquet, les enfants du Nord en Angleterre. On espère avoir un livre de contes pour chacun, mais de toute façon on s’arrangera pour qu’ils repartent tous avec quelque chose.  « Les contes de l’olivier » est un livre est sensationnel ! D’une pureté extraordinaire. C’est un moyen de faire reculer le racisme et l’antisémitisme, ces poisons de notre société.

 

 

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19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 13:07

« Ce sont les écrivains, les littérateurs et surtout les poètes qui, sans en avoir conscience, ont appelé en quelque sorte les peintres », écrivait André Salmon pour expliquer la naissance du « Montparnasse spectaculaire »  où s’est épanouie une partie des avant-gardes artistiques du XXe siècle. L’exposition qui se tient au musée du Montparnasse fait donc la part belle aux poètes pour retracer cette période mythique. A travers la série des films de Jean-Marie Drot «Les Heures Chaudes de Montparnasse », réalisée au début des années 1960 pour l’ORTF, elle fait renaître les figures de Guillaume apollinaire, Blaise Cendrars, Louis Aragon, Maïakovski, Paul Fort, Léon-Paul Fargue, Antonin Artaud ou Robert Desnos. 

select.jpg  Au détour d’une interview, Aragon –qui fait pourtant partie de la génération ayant rompu avec Montparnasse- raconte sa première rencontre avec Esa Triolet à la Coupole, après laquelle il ne l’a plus quittée. La voix du comédien François Chaumette entonne « les yeux d’Elsa ». Elsa elle-même, âgée et voilée de noir, décrit le poète Maïakovski, « en bronze tout vivant » et à la « tête tellement expressive ». Progressivement se recrée la vaste polyphonie des poètes du Montparnasse.

Les documentaires sont diffusés dans chaque salle, afin que le visiteur entende partout résonner les textes et les témoignages. Dans les vitrines, des photos représentent les artistes et leurs muses. Aux murs, des toiles et des esquisses de Soutine, Chagal, Laurencin ou Zadkine, des bustes de Giacometti ou Modiglini, reflètent l’émulation esthétique de l’époque. Ferdinand Desnos peignait Paul Fort à la Closerie des Lilas  ; Tulli Garbari représentait « les intellectuels à la Rotonde ». Autant d’œuvres grâce auxquelles la ronde artistique de Montparnasse n’est pas tout à fait évanouie.

 

Exposition « Les heures chaudes de Montparnasse », du 15 juin 2007 au 6 janvier 2008, musée du Montparnasse, 21 avenue du Maine, 75 015 Paris. Seuls trois des 14 documentaires de Marie Drot sont exclusivement consacrés aux poètes.  Renseignements sur leurs semaines de diffusion sur http://www.museedumontparnasse.net

 

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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 18:57

anti_bug_fcWikipédia serait-il le nouveau sujet qui fâche ? Faudrait-il réactualiser à cette aune la caricature du début du siècle « ils en ont parlé » de Caran d’Ache, où l’on voit un déjeuner de famille se transformer en bataille rangée à cause de l’affaire Dreyfus ?

Depuis que Libération a consacré un article d’une page à l’enquête que nous (=5 étudiants de l’école de journalisme de Sciences Po) avons réalisé, nous sommes submergés de messages nous reprochant de vouloir détruire ce que les contributeurs de Wikipédia élaborent patiemment, et bénévolement. Ce n’est pas du tout notre propos. Comme la plupart des gens, nous sommes sensibles au caractère utopiste, au sens noble du terme, de Wikipédia, et aux avantages qu’offre l’encyclopédie collaborative : gratuité, adaptabilité à l’actualité, valorisation de connaissances de tout un chacun.

Néanmoins, le fait que les articles de Wikipédia soient extrêmement bien référencés sur Google incite les internautes non-avertis à considérer les contenus offerts comme parfaitement fiables. Et si le copier-coller des collégiens-lycéens-étudiants n’est bien sûr pas une nouveauté, il est plus facile de le pratiquer à partir d’une encyclopédie en ligne que de recopier un article de l’Universalis. D’où une nécessité de sensibiliser les enseignants à un usage critique de ces nouvelles sources.
 
Dire cela est sans doute synonyme d’enfoncer des portes ouvertes, comme on nous le reproche sur certains forums de Wikipédia. Mais tant que la majorité des utilisateurs de Wikipédia reste passive et ne corrige pas les erreurs qu’elle rencontre, la porte est-elle totalement enfoncée ? Par ailleurs, le vandalisme (et nous n’en avons testé la possibilité qu’à toute petite échelle) reste un mur auquel se heurte toute la bonne volonté du monde.

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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 18:46
"Ne faites pas attention à ce que disent les critiques. On n'a jamais élevé une statue à un critique", Jean Sibelius.

Une citation qui rentre en résonnance avec mon stage dans la presse littéraire...
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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 09:45

dante.jpgSamedi 16 juin, 15 heures. Dans l’auditorium du Petit Palais, à Paris, le silence est religieux mais fragile. Le moindre froissement de sac plastique dans le public suffit à rompre la magie du fil que Mehdi Belhaj Kacem tisse entre nous, auditeurs du XXIe siècle, et Dante, poète malade d’amour, vers 1292.

Mehdi Belhaj Kacem lit sa traduction de la Vita Nova, cette œuvre où le poète florentin promet de « dire d’elle [Béatrice] ce qui ne fut jamais dit d’aucune autre ». Premier texte littéraire autobiographique européen ? Ce dont on est sûr, c’est que Dante y donne ses lettres de noblesse à l’italien, dont il fait la langue de l’amour en décidant d’utiliser cette langue vulgaire, le latin restant la langue du savoir.

Dans une passionnante discussion qui s’établit entre l’auteur de la traduction et Jean-Pierre Ferrini, « dantiste » distingué, Mehdi Belhaj Kacem explique qu’il a lu l’intégralité de la Bible parallèlement à sa traduction mais souligne également la modernité de ce texte, où Dante se fait volontiers argotique et « frise souvent avec le mauvais goût ». Ainsi, « le vers le plus casse-gueule » de la Vita Nova serait celui où Béatrice « mastique [son] cœur avec réticence » ! Le romancier-essayiste, qui s’adonnait ici pour la première fois à la traduction, compare le texte à Une saison en enfer, dont il partage la fulgurance.

Emu jusqu’à reconnaître que la préparation de cette lecture publique a été pour lui un véritable calvaire,  Mehdi Belhaj Kacem est pourtant devenu intime de ce texte, qu’il a respecté tout en en donnat une lecture personnelle ; il a vécu pendant un mois et demi, jour et nuit, en sa compagnie. Et en compagnie de Dante. « Pour moi, être traducteur, c’est un peu être infirmier », confie-t-il. Ou la traduction comme exercice de partage de la souffrance de l’autre, avec 700 ans d’écart.

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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 18:26

pollution.jpg

Une fois n’est pas coutume, je parlerai à la première personne du singulier sur ce blog. Ce matin, j’arrive à Sciences Po, insouciante et préoccupée seulement par la récupération de ma place de gala au Bureau des Elèves. Après avoir poliment décliné l’offre d’une étudiante qui vendait un journal marxiste à l’entrée et résisté à la tentation représentée par les stands chargés de muffins tenus par une association de micro crédit, je me laisse aborder par une étudiante qui tenait un stand pour l’association écocampus. Une association qui souhaite donner l’opportunité aux étudiants de compenser leurs émissions de gaz à effets de serre par une contribution financière symbolique ou plus conséquente.

En deux temps trois mouvements, me voilà à taper sur un clavier d’ordinateur les derniers trajets en avion que j’ai réalisés. Rouge de confusion, moi qui trie mes déchets et éteints toujours les lampes sur mon passage, je dois avouer que je suis partie, dans le cadre de Sciences Po, d’abord en Inde puis en Australie. Sur l’écran, les milliers de kilomètres s’additionnent, et le total de 11 tonnes de C02 émises apparaît…Pour compenser ces déplacements en achetant des droits à polluer, qui ne seraient donc pas acquis par des Etats sur le marché mondial, je devrais débourser 165 euros…

Les deux euros que ma bourse d’étudiante laisse à l’association sont loin de me donner bonne conscience. D’autant mois que je sais qu’un aller simple Paris-New York en avion représente à lui seul le droit à polluer annuel d’un individu, pour une population mondiale de 6,5 milliards d’habitants, si l’on souhaite maintenir les émissions de gaz à effets de serre à leur niveau actuel. 

Dès lors, être un citoyen du monde responsable  implique-t-il de renoncer à sa curiosité, à sa soif de voyages, pour préserver l’environnement ? Une question que nous hésitons tous à nous poser…Au moins, je ne ferai pas la politique de l’autruche cet été, car je n’ai pas de vacances en perspective !

 

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 10:40

ma--ons.jpgSecrets, les francs-maçons ? Pensez donc ! A l’occasion de la nuit des musées, la Grande Loge de France ouvrait toutes grandes ses portes[1] aux visiteurs curieux de découvrir la franc-maçonnerie par un autre biais que la une des hebdomadaires pendant les mois d’été.

D’abord juste intrigués, puis de plus en plus médusés et frappés par le passe-droit dont ils se sentaient les bénéficiaires,  les visiteurs étaient introduits dans la bibliothèque de la loge, puis dans un premier temple, puis dans un second plus solennel encore. La bibliothèque renferme 15 000 volumes consacrés à la franc-maçonnerie, à l’occultisme ou aux grandes religions monothéistes. A ce stade de la visite, seuls les chasubles bleus brodés des guides  et leur maîtrise de la hiérarchie maçonnique (entre experts, ouvreurs, vénérable maître, apprentis etc) introduisaient une distance entre francs-maçons et visiteurs.

C’est dans les temples que cette distance s’est creusée. La pièce est peinte de bleue et de rouge ; « connais-toi toi-même », proclame un mur. Le long des parois, près du plafond, court une corde nouée à intervalles réguliers, symbolisant une chaîne d’union. Au-dessus d’une sorte d’autel, un œil peint fixe l’assistance, enserré dans un triangle. Au pied de l’hôtel, une pierre de taille brute.

La grande loge de France fonctionne sur le principe du « respect de la liberté de penser de chacun, sans jamais aborder les questions religieuses et politiques tout en orientant ses axes de recherches sur le symbolisme ésotérique et la quête mystique ». De quoi peuvent donc débattre les membres de la loge lorsqu’ils se retrouvent deux fois par mois dans ces temples, si politique et religion sont tabou ? « La symbolique de la pierre taillée peut être un sujet de discussion, explique le représentant de l’obédience qui guide la visite. On se demande par exemple si tout homme est un pierre brute qui doit être taillée ». Pas de discussion sur la laïcité ou le mariage homosexuel, donc, mais un approfondissement toujours plus grands des symboles maçonniques.

«Un chauffeur de taxi peut faire partie de la même loge qu’un préfet », insiste le guide.  Chaque apprenti doit passer par une phase d’initiation de deux ans en moyenne puis a la possibilité de gravir un à un les 33 échelons de la loge.  On n'en saura en revanche pas beaucoup plus sur les rituels d’initiation, car ils sont « irracontables » et relèvent de l’expérience de chacun. Cependant, tout homme est libre de présenter une candidature spontanée à la Grande Loge de France, accompagnée d’un CV. Il sera ensuite reçu dans le temple les yeux bandés, pour expliquer ses motivations.

Au cours de la visite, les questions fusent : Pourquoi pas de mixité dans la loge ? Quelle place joue la croyance en un principe créateur ? Et le chiffre 3 ? Pourquoi le secret est-il encore si important en  franc-maçonnerie alors que les persécutions ont disparu ? Quelle est l’influence politique de la loge ? Peut-on révéler l’appartenance de quelqu’un à la franc-maçonnerie ? Les réponses sont claires mais toujours soucieuses du politiquement correct. Au bout de près de deux heures de visite, on se retrouve sur le trottoir du boulevard des Batignolles, entre vertige et fascination devant  cet univers où ritualisation extrême cohabite avec valeurs humanistes de liberté et de solidarité. 

 

[1] 8 rue de Puteaux, Paris 17

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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 19:10

Anarchistes et "anti-sarko" en tout genre s'étaient donné rendez-vous place de la Bastille, à Paris, pour marquer leur colère ou leur désapprobation après l'élection du candidat UMP.

fus--es.JPG

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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 16:50

guerre-civile.JPG

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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 22:55

chignon.JPG

      

  

          

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